Ancien professeur à l’Université d’Ottawa, Jules Tessier est un fin observateur de notre société. Ses réflexions font l’objet de carnets publiés aux Éditions Fides. Le cinquième s’intitule Point final ?
Il renferme des textes sur des sujets plutôt hétéroclites allant du marché Jean-Talon de Montréal à la double vie des médecins-écrivains, en passant par les mairesses et les jours de la semaine.
Les premières mairesses
Dans le chapitre sur les mairesses, Jules Tessier rappelle d’abord que le terme s’est longtemps appliqué à désigner l’épouse du maire. Aujourd’hui on parle régulièrement de la mairesse Valérie Plante (Montréal), comme jadis de la mairesse Andrée Boucher (Québec).
On croit avec erreur que la première femme élue maire au Canada fut Charlotte Whitton, à Ottawa en 1951. Tessier corrige en indiquant que le titre revient plutôt à Barbara Hanley, dans le nord de l’Ontario, à Webbwood en 1936.
Au Québec, c’est une anglophone qui détient ce titre, soit Elsie Gibbons qui fut élue à la tête de la petite municipalité de Portage-du-Fort, dans le comté de Pontiac, le 13 mai 1953. Tessier souligne que les mairesses de cette province sont beaucoup plus scolarisées que leurs homologues masculins.