L’Île-du-Prince-Édouard est un mythe coloré. Ses plages rougeâtres, ses prés verts et mauves, ses homards écarlates et sa grande bleue sont imprimés dans notre imaginaire collectif. Pourtant, on en parle moins qu’avant. L’Île a bien évolué depuis quelques années, presque à notre insu.
La gastronomie, ancien point faible des Maritimes, est dorénavant active et innovante. Les nouveaux chefs font du homard bouilli un point de départ et non plus une finalité. Comme ailleurs en Amérique du Nord, la gastronomie marrie les méthodes internationales aux meilleurs produits locaux; et les produits de l’Île sont très doués.
Charlottetown, la capitale de poche, propose désormais des attraits historiques nombreux et importants – la Province House et la Salles des Fondateurs notamment – pour qui est fasciné par la politique canadienne en tout cas. La meilleure surprise, c’est le nightlife bonifié de Charlottetown l’été. La Victoria Row est une rue piétonne avec du jazz en direct tous les soirs. Il y a aussi des microbrasseries, des terrasses bien allumées et des spectacles de grande qualité, comme la comédie musicale qui met en vedette l’incontournable héroïne de l’Île: Anne aux pignons verts.
Des régions distinctes
L’Île-du-Prince-Édouard du tourisme, c’est son parc national éponyme, qui n’est devancé en popularité que par les Parcs nationaux de Banff et Jasper dans les Rocheuses. C’est dire l’attrait de cette bande de 20 km de plages et de falaises, le long de dunes magnifiques (un écosystème fragile d’ailleurs menacé par tant de popularité).
Au total, l’île fait 280 km d’est en ouest et jusqu’à 64 km du nord au sud. Le secteur le plus apprécié des insulaires eux-mêmes, c’est le comté de Kings, à l’est de l’Île. Voici une région d’initiés aux plages immenses et peu fréquentées. Le comté de Kings est une région où on peut faire des expériences inhabituelles comme de la pêche en mer et de l’observation d’otaries.