Le recouvrement des pensions alimentaires à l’étranger est un problème social qui tend à devenir de plus en plus important avec la multiplication des couples mixtes, ainsi que le déplacement et l’éclatement des cellules familiales au-delà des frontières.
Il se pose, en cas de conflit, chaque fois qu’un créancier et un débiteur d’aliments sont séparés par une frontière, quelle que soit leur nationalité. Parfois difficile à obtenir à l’intérieur même du territoire national malgré les nombreux progrès réalisés, le recouvrement de créances alimentaires peut devenir une véritable course d’obstacles lorsqu’intervient un élément d’extranéité.
Cette question est résolue en théorie par le droit, soit par une action engagée directement par le créancier dans le pays du débiteur, soit par la procédure judiciaire rendant exécutoire un jugement étranger que connaissent pratiquement tous les pays selon des modalités diverses.
Mais, dans les deux cas, les difficultés d’ordre pratique et financier peuvent être insurmontables: localisation du débiteur, constitution du dossier, choix d’un avocat à l’étranger, obstacle de la distance, de la langue…
C’est pour remédier à cet état de chose et venir en aide aux créanciers que plusieurs conventions tant bilatérales, que multilatérales ont été signées. L’objectif commun de ces conventions est de faciliter la reconnaissance et l’exécution des décisions fixant, au profit du créancier, une obligation alimentaire et de lui permettre de faire valoir ses droits à l’étranger dans le cadre d’engagements de coopération.