Recettes santé avec le Centre francophone

Menu diététique aux saveurs africaines

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Publié 14/12/2010 par Annik Chalifour

Des recettes santé ne veulent pas dire éviter de cuisiner selon ses habitudes alimentaires: le tout est de savoir apprêter les produits d’une façon allégée, tout en conservant le bon goût et les qualités nutritionnelles des aliments. C’était le message des deux chefs Olga Lambert et Georgette Amihere, en compagnie de Catherine Couture, diététiste du Centre Francophone de Toronto (CFT), qui ont animé un atelier de cuisine diététique et multiculturelle offert par le CFT, mardi 7 décembre, au 22 rue College.

Une vingtaine de participants, principalement issus des communautés africaines et antillaises à Toronto, ont participé à l’atelier de mardi.

L’activité visait à sensibiliser l’auditoire aux principes qui régissent les repas équilibrés, tout en conservant plusieurs aliments de base associés à la cuisine de plusieurs pays d’Afrique et des Antilles dont, par exemple, le riz, l’huile, la banane plantain, le chou frisé, les épinards, le poisson et le poulet.

Les animatrices de l’atelier, Olga Lambert et Georgette Amihere, sont membres de l’organisme People of Motherland Cultural Committee de Mississauga et instigatrices d’un nouveau programme de cuisine communautaire incluant aussi un service de traiteurs spécialisé en cuisine africaine. Les deux dames se nomment «Les Amazones».

Vertueuse huile d’olive

Au cours de l’atelier de mardi, Les Amazones ont proposé différentes recettes santé, faciles à exécuter et d’intérêt pour celles et ceux qui apprécient la cuisine africaine.

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Par exemple, au lieu de cuire du riz blanc, Olga a conseillé de «préparer du riz brun, sauvage ou rouge et, de préférence, du couscous de blé entier et des graines de soja naturel grillées sans sel.»

Par ailleurs, Georgette a commenté qu’il est «préférable de griller les bananes plantains mi-mûres au lieu de les frire à l’huile, de même que le poulet et le poisson sans la peau.»

Les deux chefs ont également recommandé de réduire l’utilisation de l’huile de palme ou même de la remplacer par de l’huile d’olive extra vierge.

L’huile de palme est une des plus consommées dans le monde. Pourtant, les dangers de cette huile pour la santé sont de plus en plus évoqués, car elle est très riche en acides gras saturés. Tandis que les gras moins saturés de l’olive et de son huile sont reconnus pour leurs bienfaits sur la santé cardiovasculaire.

Bonjour les épices

«L’utilisation modérée du sel et du sucre fait partie de la cuisine santé», a fait remarquer Catherine, diététiste du Centre francophone.

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Mais cela ne signifie pas d’omettre de relever les aliments avec nombre d’épices comme l’ont démontré Les Amazones.

Un parfum agréable constitué d’huile d’olive, de tomates, de gingembre, d’ail, de sel de mer, de poivre, citron et d’herbes, émanait des mets préparés durant l’atelier.

Sans oublier le piment africain, qui s’utilise dans une grande variété de plats et entre dans la composition de nombreuses préparations de condiments.

Mardi dernier, les dégustateurs du buffet préparé par Les Amazones, pouvaient agrémenter leur plat d’une sauce de piments piquants ou doux, à leur discrétion.

La dégustation s’est conclue par le partage d’un gâteau à base de pommes et poires, sans crémage. Un excellent dessert aux fruits, sans sucre ajouté!

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«Attention au jus de gingembre naturel!», s’est exclamée Georgette en rigolant. Le jus de gingembre aurait des propriétés aphrodisiaques. On a également proposé aux convives de boire le «bissap», un jus africain de feuilles d’oseille fraîches sans additif.

Assiette santé

«Une cuisine soucieuse de diététique, promeut l’équilibre des aliments dans l’assiette, soit la 1/2 de l’assiette remplie de légumes, le 1/4 de viandes et/ou substituts et le 1/4 restant de pain, céréales entières ou de féculent», a rappelé Catherine.

L’atelier de mardi faisait aussi le lien avec la cuisine appropriée pour aider à traiter le diabète, une maladie dont souffrent, entre autres, plusieurs personnes issues des communautés africaines et latino-américaines

Par ailleurs, la diététiste a également fait référence au Répertoire des aliments et épiceries ethnoculturels produit par le Centre francophone. Ce répertoire gratuit a été conçu pour aider les nouveaux immigrants d’Afrique, des Antilles, d’Europe et d’Asie à repérer les commerces d’aliments avec lesquels ils sont familiers, qui ont pignon sur rue à Toronto.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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