Quand c’est le patron de la banque centrale qui le dit, c’est qu’on y est, ou presque! La semaine dernière, dans un témoignage devant des membres du congrès à Washington, le président de la Réserve fédérale américaine a déclaré que les États-Unis allaient connaître une «possible récession».
C’est la première fois que Ben Bernanke osait s’avancer ainsi, tranchant avec son discours d’il y a trois mois à peine dans lequel il refusait d’envisager une telle éventualité.
La bulle immobilière a éclaté, des millions d’Américains pourraient encore perdre leur maison cette année, incapables de rembourser leur hypothèque, et la crise provoquée par les financiers de Wall Street a entraîné une chute de la confiance des citoyens américains, qui réduisent leurs dépenses.
C’est le constat de la situation économique actuelle et c’est pourquoi la Réserve fédérale s’est montrée très active dans les dernières semaines en injectant des liquidités dans le système financier, en réduisant les taux d’intérêt et en venant au secours d’une banque d’affaires au bord de la faillite, Bear Stearns.
Ce que n’a pas dit Ben Bernanke, puisque ce n’est pas dans son radar, c’est que l’Ontario est directement affectée par la baisse de la demande en provenance des États-Unis. Les économistes de Desjardins sont d’avis que l’Ontario est en récession. Ceux de la Royale sont légèrement plus optimistes et sont d’avis que la province va «frôler» la récession. Les chiffres sur le chômage et l’emploi en Ontario confirment le ralentissement en cours.