À la veille la rencontre du Conseil de la fédération qui se tenait les 5 et 6 août à Winnipeg, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada avait demandé aux premiers ministres des provinces et des territoires d’intervenir afin que le gouvernement fédéral revienne sur sa décision d’éliminer le questionnaire long à participation obligatoire en vue du Recensement 2011.
En vain. Le premier ministre du Manitoba a confirmé que les premiers ministres ne se sont pas entendus sur la question. Plusieurs premiers ministres avaient déjà critiqué la décision fédérale mais ils ne semblent pas prêts à faire la guerre au gouvernement fédéral là-dessus.
La FCFA tient à signaler qu’elle n’a toujours pas reçu de réponse aux lettres qu’elle a envoyées, depuis le début juillet, au ministre de l’Industrie, Tony Clement, au ministre du Patrimoine canadien, James Moore, au président du Conseil du Trésor, Stockwell Day, et au premier ministre Stephen Harper pour leur faire part de l’impact «désastreux» que l’élimination du questionnaire long à participation obligatoire risque d’avoir sur la vitalité des communautés francophones et acadiennes.
Le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, a annoncé une enquête sur la décision du gouvernement, qui bafouerait la Loi sur les langues officielles. La Loi exige en effet que le gouvernement tienne compte des données du recensement pour livrer ses services dans les deux langues, et elle exige que le gouvernement consulte les minorités de langues officielles sur l’impact de toutes ses lois et activités, ce qui n’a certainement pas été fait ici.