Nicolas Sarkozy et l’UMP ont multiplié les déclarations d’ouverture au lendemain du premier tour des élections législatives françaises, comme pour contrebalancer l’écrasante majorité promise à la droite.
Pas de triomphalisme. Tel est le mot d’ordre depuis dimanche soir à l’Union pour un mouvement populaire (UMP). Malgré les 45,5 pourcents de la majorité présidentielle au premier tour, les dirigeants de l’UMP se gardent bien de crier victoire.
«On a déjà vu des deuxièmes tours qui démentaient le premier. Par conséquent, la semaine qui vient, c’est une semaine d’humilité et de travail», a déclaré lundi Patrick Devedjian.
Derrière ces belles paroles, personne n’imagine autre chose qu’une large victoire de l’UMP dimanche prochain. Et la question est dans tous les esprits: comment gérer la majorité pléthorique de 383 à 501 députés annoncée par les instituts de sondage? Dans le passé, les majorités écrasantes comme celle de 1993 (472 députés de droite) ont souvent été les plus frondeuses contre le gouvernement.
Nicolas Sarkozy a donné la réponse depuis le 6 mai: en ouvrant le plus largement possible la majorité. «Si la majorité ne s’ouvre pas, elle se condamne», faisait valoir le président jeudi dernier dans Le Figaro. «L’ouverture pour nous, ce n’est pas un gadget électoral», a assuré lundi M. Devedjian. «Nous avons besoin de toutes les forces vives de ce pays pour le redresser.»