Pour la première fois dans son histoire, les Nations Unies publient un rapport sur les droits de l’homme, l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
Le rapport documente la discrimination et la violence répandues que subissent les lesbiennes, les gais, les personnes bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI) de par le monde, et invite les États membres à appliquer les dispositions de la loi internationale pour mettre fin à ces violations de droits humains.
C’est le Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui a demandé ce rapport après que l’Afrique du Sud eût pris le leadership sur cette question et présenté une résolution en juin dernier. Une majorité du Conseil l’avait appuyée, y compris des pays de toutes régions de l’ONU.
Le rapport enjoint tous les gouvernements à respecter leurs engagements et obligations en vertu de la Loi internationale sur les droits de l’homme en protégeant les droits de tous, sans égard à leur orientation sexuelle ou identité de genre, ainsi qu’à leur expression. Selon la Haut Commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay, ceci inclut une protection et une reconnaissance du genre auquel s’identifient les personnes trans.
Ce document soumis au Conseil des droits de l’homme exige une protection contre la violence, les meurtres, la torture et les abus, y compris ceux perpétrés par des membres de la famille et de la communauté. Le rapport propose une décriminalisation des relations de même sexe entre adultes consentants et l’octroi d’asile aux gens LGBTI à risques. On souligne aussi l’importance de la liberté d’expression et de réunion, ainsi que l’accès sans discrimination à l’emploi, aux soins de santé et à l’éducation.