Rapport constructif du commissaire aux services en français

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Publié 08/07/2008 par François-Xavier Simard

François Boileau, commissaire aux services en français de l’Ontario, vient de rendre public Ouvrir la voie, son premier rapport annuel. De manière constructive, il prône des mesures obligeant les administrations publiques à rendre des comptes et recommande au gouvernement de l’Ontario de mettre fin aux échappatoires de la Loi sur les services en français.

Le degré d’offre active des services en français, en fonction des besoins spécifiques des régions visées, fait partie des plus importants constats du rapport. Une réglementation claire devrait normalement mieux régir la prestation des services en français. Le citoyen francophone est perdant et il faut bien sûr améliorer cette situation.

Le demi-million de Franco-Ontariens, jeunes et moins jeunes − personnes aînées et retraitées − ont tous droit à la qualité du service en français, d’étudier, de faire des affaires, de socialiser et de vivre dans la langue de leur choix. M. Boileau incite Queen’s Park à se doter d’une définition plus inclusive de la population francophone. Des villes de la province, dont Oshawa, pourrait ainsi être admissible aux services en français.

Des organismes et des chefs de file dans les domaines de la santé et des affaires, entre autres, travaillent sans relâche au mieux-être de leur collectivité. Ce sont toutefois nos élus − à l’exemple de Madeleine Meilleur − qui doivent les premiers revendiquer haut et fort les services en français. Un simple citoyen ne peut faire le travail à leur place.

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Le député conservateur Pierre Lemieux cache tant bien que mal son inaction − dossier de la politique d’affichage bilingue à Russell − dans sa propre circonscription de l’Est-ontarien. Si le commissaire Boileau cultive des relations étroites avec des partenaires − peu importe l’ordre de gouvernement − à plus forte raison un secrétaire parlementaire aux Langues officielles au sein du gouvernement canadien peut le 
faire.

Ce n’est pas trop exiger de nos élus de langue française que de mettre l’épaule à la roue dans les activités présentes et futures. Dans le contexte de l’opposition trop fréquente de plusieurs de nos compatriotes de langue anglaise, il importe que les francophones et les francophiles exercent un leadership sans faille. S’il est vrai que le développement des collectivités passe par l’accès à des services de qualité dans leur langue, il faut donc se «serrer les coudes» au-delà des distances de ce pays ontarien éclaté.

Pour l’instant, le commissaire aux services en français de l’Ontario les invite à continuer d’ouvrir la voie. Seule inquiétude à la veille du sommet des chefs d’États et de gouvernements qui se déroulera en octobre dans le cadre du 400e de Québec: on n’entend toujours pas parler, à quatre mois de cette rencontre, du dossier de l’adhésion de l’Ontario à la Francophonie internationale. 

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