Ralentissement ou récession?

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Publié 12/09/2006 par Gérald Fillion

La banque du Canada, les institutions bancaires et les chiffres sur le chômage de vendredi sont venus confirmer les craintes de récession aux États-Unis et de ralentissement économique au Canada.

D’abord, notre banque centrale a décidé de ne pas modifier ses taux pour une deuxième réunion de suite et a pris la peine de souligner encore une fois son inquiétude quant à l’évolution de l’économie aux États-Unis. Difficile d’être plus clair: «(…) le plus important risque à la baisse tient au fait que la demande des ménages aux États-Unis pourrait ralentir plus rapidement que prévu, et réduire ainsi la demande d’exportations canadiennes.»

Pour leur part, les grandes banques ont annoncé une deuxième baisse en un mois de leurs taux hypothécaires lançant le message clair qu’on craint un ralentissement important dans l’immobilier. Et puis, pour un troisième mois de suite, il s’est perdu des emplois au Canada, du jamais vu depuis 1992.

Pas besoin de préciser que des pertes d’emplois, ce n’est pas très stimulant pour une économie et pour la confiance des consommateurs. Ne soyons pas alarmistes quand même, l’économie canadienne demeure solide, surtout dans l’ouest du pays. Il s’est quand même créé près de 200 000 emplois depuis le début de l’année, les taux d’intérêt demeurent bas et la croissance du PIB en 2006 devrait se situer quelque part entre 2% et 3%.

Emplois et chômage

Le taux de chômage en Ontario est passé de 6,5% à 6,4% en août avec la suppression de 15 200 emplois.

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Voici les données pour quelques villes ontariennes avec, entre parenthèses, la statistique du mois précédent: Toronto: 6,3% (6,2), Hamilton: 6,1% (5,6), Kitchener: 4,9% (4,8), London: 7,0% (6,1), Oshawa: 6,4% (6,4), St. Catharines-Niagara: 6,0% (5,8).

À qui, Inco?

La saga Inco se poursuit. Après le retrait de Teck Cominco, voilà que Phelps Dodge ne fait plus partie des prétendants de la minière ontarienne. L’entreprise a décidé de laisser tomber toute transaction avec la société américaine parce que les actionnaires ne semblaient pas enclin à accepter l’offre.

Ne reste plus que la Brésilienne CVRD, qui offre 19,4 milliards $, une proposition qui ne semblait pas enchanter Inco. Il est peu probable, selon les analystes, qu’ un nouveau joueur se pointe. Il faut garder toutefois un œil sur les géants Anglo American, BHP Billiton et Rio Tinto.

Les gaz à effet de quoi?

Il y a beaucoup de chemin à faire encore pour convaincre les entrepreneurs canadiens de l’importance de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). La plupart s’inquiètent des coûts de l’application de mesures pour réduire les GES, mais semblent oublier le prix d’un laisser-aller total.

Selon un sondage de la firme Deloitte, une entreprise sur deux au Canada n’a rien prévu pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. L’enquête a été menée auprès de 80 grosses entreprises, dont plusieurs sont des producteurs énergétiques.

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Les entrepreneurs affirment que la question de l’environnement est importante, mais on attend de voir ce qu’Ottawa en pense avant de réfléchir à quelques solutions que ce soit.

5 ans plus tard…

Je vous invite à consulter le dossier de Radio-Canada sur les attentats du 11 septembre 2001. On fait notamment écho à l’impact économique: www.radio-canada.ca.

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada.

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