Dans son rapport d’enquête préliminaire de février 2010 sur les compressions budgétaires à CBEF Windsor, le commissaire aux langues officielles recommande à Radio-Canada de s’assurer, d’ici le mois d’août prochain, de prendre des mesures afin de bien connaître les besoins actuels et futurs de la communauté minoritaire de langue officielle du Sud-Ouest de l’Ontario et de prendre les moyens nécessaires pour pallier l’impact négatif qu’a eu la décision visant CBEF Windsor sur cette communauté.
Graham Fraser recommande aussi à Radio-Canada, dans le même délai, de s’assurer que les mécanismes qui sont mis en place, dont le plan d’action axé sur les résultats pour la mise en oeuvre de l’article 41 de la Loi, permettent de véritablement consulter les communautés de langue officielle en situation minoritaire et de connaître leurs besoins; déterminer l’impact des décisions qu’elle prévoit prendre; et, lorsqu’il s’avère qu’une décision pourrait nuire à la vitalité de ces communautés, de prendre des moyens afin de pallier à l’impact négatif de la décision.
Le délai fixé par le commissaire est stratégique puisqu’il se termine juste avant les audiences que le Conseil de la radiodiffusion et des communications canadiennes (CRTC) tiendra au sujet de la demande de renouvellement de la licence de la Société Radio-Canada (SRC).
Le commissaire arrive à la conclusion que les exigences qu’impose l’article 41 de la partie VII de la Loi sur les langues officielles n’ont pas été respectées par Radio-Canada. En raison de lacunes dans le processus décisionnel suivi par Radio-Canada, celle-ci a pris une décision qui a eu un impact négatif sur l’épanouissement et le développement de la communauté minoritaire de langue officielle du Sud-Ouest de l’Ontario.
La perte de la quasi-totalité du contenu local des émissions constitue en définitive la perte du poste de radio qui était vu et considéré comme faisant partie des infrastructures servant de support institutionnel à la communauté minoritaire de langue officielle du Sud-Ouest de l’Ontario. Sa disparition nuit à la vitalité et au développement de la communauté minoritaire.