Radio-Canada et l’Afrique

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Publié 09/05/2006 par Angèle Bassolé

La société publique de radiodiffusion et de télévision canadienne a des correspondants presque partout dans le monde. Presque tous les continents sont couverts par la télévision publique canadienne.

L’Europe et l’Amérique du Nord se partagent la part du lion. Rien qu’aux États-Unis, il y a jusqu’à trois correspondants! En Europe, cinq correspondants dont un correspondant à Paris, une à Moscou, un à Rome, deux à Londres.

Et en Afrique, vaste de 32 millions de km2, un seul correspondant, le pauvre Jean-François Bélanger, que je plains. Car, comment pourrait-il couvrir, à lui seul, tout ce continent? Conséquence inévitable, c’est souvent de Dakar, au Sénégal, qu’il couvre le continent africain.

Pour la moyenne des Canadiennes et Canadiens, tous les Noirs sont Haïtiens, l’Afrique est un pays dont les habitants vivent encore dans les arbres. La preuve, quand ils font une comparaison, l’Afrique est toujours leur exemple. «On n’est pas en Afrique, ici!», «Ce n’est pas comme en Afrique!»

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Même si la plupart d’entre eux sont incapables de situer l’Afrique sur une carte, ils se consoleront toujours en se comparant à l’Afrique dont ils ignorent tout. Et Radio-Canada, la société d’État, est le reflet de cette attitude d’ignorance et d’inculture.

Les responsables de cette chaîne publique auraient-ils affecté un seul correspondant pour couvrir l’Europe? Non bien sûr, ce serait impensable, voire idiot! Mais pour l’Afrique, oui, c’est faisable et personne ne s’en émeut! L’Afrique est de toute façon trop loin, et à part son or, ses diamants, son pétrole, son café et son cacao, et ses cerveaux, elle n’intéresse personne!

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