Radio-Canada et CBC: «liberté de la presse» ou manque de courage politique?

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Publié 08/02/2011 par Réjean Beaulieu

Parlons donc médias. Le Vancouver Sun portait à sa une du 31 janvier la nouvelle French losing privileged status in BC schools, teachers warn.

On conviendra qu’un tel intérêt pour le français – ou ce qui lui arrive, est rare sinon exceptionnel dans les médias anglophones de l’Ouest canadien. Alors tant mieux pour cette couverture!

Radio-Canada Colombie-Britannique reprenait en après-midi la directive du ministère de l’éducation de «reconnaître la valeur de toutes les langues dans le parcours scolaire», sans égard à la langue officielle.

Les portes-paroles des organismes officiels réagissaient avec grande inquiétude sur la tendance qui se dessine.

Notons que CBC ne couvrait aucunement malgré l’intérêt manifesté sur la station populaire CKNW et l’émission de Bill Good.

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On penserait pourtant qu’une telle nouvelle serait d’intérêt pour tous les francophones et francophiles du Canada, qu’ils résident au Québec ou non, qu’ils écoutent Radio-Canada ou CBC.

Particulièrement si la nouvelle est indicatrice de tendance lourde associée au financement de l’éducation, la nouvelle démographie et l’humeur du payeur de taxe.

Radio-Canada Montréal ne portait toutefois pas la nouvelle à sa une web nationale et lui préférait la visite prochaine de U2 à Moncton, l’illustre inconnu Brad Cabana qui changeait de parti politique, les milieux humides de Montréal maintenant cartographiés et la fin tragique pour des chiens de traîneaux.

À une requête lui demandant comment le pupitre décide comment une nouvelles se retrouve aux unes web nationales, l’Ombudsman répondait simplement qu’elle «n’intervient pas dans les choix éditoriaux, sauf exception. Ils relèvent de la liberté de la presse.»

Comment alors s’attendre à ce que CBC s’intéresse à cette nouvelle si Radio-Canada est incapable de le faire adéquatement et se cache derrière la «liberté de la presse» que l’Ombudsman est supposé défendre en premier lieu.

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Le manque de courage politique «sauf exception» me semble plus en cause dans le cas présent. Et «déjà-vu» qu’ils disent en anglais!

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