Politologue, et codirecteur de l’Observatoire sur la radicalisation et l’extrémisme violent de l’université de Sherbrooke, David Morin questionne la place du religieux chez les djihadistes canadiens.
Au récent congrès de l’ACFAS, il indiquait qu’après avoir étudié plus de 80 trajectoires individuelles de jeunes radicalisés, il n’y a pas vu de schéma, mais avant tout une grande part de hasard due au nombre incalculable de facteurs issus de leur environnement.
Ainsi, il estime impossible de prédire la trajectoire de radicalisation religieuse d’un individu.
Pour ces jeunes, le départ pour le djihad, que ce soit en Syrie, en Irak, au Yémen ou en Afghanistan, peut être vécu parfois comme une quête spirituelle, mais bien souvent comme un retour à leur identité sociale.