«S’il faut donner son sang, allez donner le vôtre;
vous êtes bon apôtre, Monsieur le président.»
− Boris Vian, Le déserteur.
Les gens qui ont fait ériger le mur de Berlin nous assuraient alors agir dans l’intérêt des gens de leur côté des miradors, les protégeant ainsi des méchants prédateurs capitalistes, fourbes et sans moralité. Bien que nous ayons éventuellement appris qu’ils n’avaient pas tout à fait tort, nous avons néanmoins tout de suite compris que George Orwell avait tout fait sauf vivre en vain, et que l’adoption du Newspeak par l’élite est l’un des événements marquants de la fin du siècle dernier. Un excellent exemple est l’assurance-emploi; on peut s’assurer contre le feu et le vol, mais désirons-nous vraiment être protégés contre l’éventualité d’un travail rémunéré?
Sont-ils si dangereux?
Si nous vivons désormais dans le miroir, il est permis de croire que les barricades et les zones militarisées au service du théâtre politique sont là pour nous protéger des dangereux intervenants à l’intérieur des périmètres de sécurité.
Ce sont en effet ces mêmes décideurs qui ont donné aux gangsters de la finance des milliards pour remplacer ceux volés par ces derniers dans le plus grand transfert illégal de richesse dans l’histoire de l’humanité. Incroyable que la mort quotidienne par famine de milliers de personnes ne nous inspire jamais une telle mobilisation de ressources.
Coupables au sens strict
Plusieurs gouvernements sous les bannières G sont coupables de crimes de guerre au sens des Conventions de Genève pour leur invasion illégale de l’Afghanistan à des fins de pillage économique. La plupart de ces régimes ne servent pas les besoins de la majorité de leurs citoyens et sont prioritairement au service des intérêts d’un petit nombre de possédants.