Les Françaises crient au scandale. Les Américaines ont initié des poursuites contre la compagnie Bayer. Le vent de dénonciation contre les effets secondaires du stérilet Mirena souffle maintenant au Canada. Y-a-t-il lieu de s’inquiéter de cette méthode de contraception?
En mars 2017, le groupe Facebook Victimes du stérilet hormonal Mirena est créé en France pour regrouper les témoignages de nombreuses femmes décriant les effets secondaires liés à son utilisation.
Quelques mois plus tard, l’étude du chercheur néerlandais Steven A. Kushner enflamme le débat: les auteurs avancent que l’hormone principale du Mirena, le lévonorgestrel, affecte le cerveau, ce qui pourrait expliquer plusieurs effets indésirables allégués, comme les sautes d’humeur, l’irritabilité, l’anxiété et l’état dépressif.
D’autres études avaient par ailleurs déjà incriminé le stérilet. En 2009, une équipe britannique avait révélé que 60% des femmes au Royaume-Uni se faisaient enlever leur stérilet Mirena, notamment à cause de saignements entre les périodes menstruelles («spotting») et de douleurs abdominales.
Les auteurs avancent aussi que les effets secondaires du Mirena ne se feraient pas juste sentir au niveau de l’utérus, mais s’étendraient à tout l’organisme. Une étude faite au Danemark en 2016 a établi de plus que les femmes utilisant un stérilet augmentent leur risque relatif de souffrir de dépression.