Au moment où le Parti Québécois a subi une cuisante défaite lors du scrutin provincial, le sociologue Simon Langlois, de l’Université Laval, réunit une quinzaine d’essais sur les Refondations nationales au Canada et au Québec. Il montre comment le projet d’un Québec indépendant est arrivé dans une impasse.
Le Canada français n’existe plus depuis les États généraux de 1967-1969. Depuis bientôt cinquante ans, il est question des Québécois, des Acadiens, des Franco-Ontariens, des Franco-Manitobains, etc.
Aucun levier économique
L’auteur fait néanmoins référence à plusieurs reprises au «Canada français hors Québec et hors Acadie». Selon lui, le cas franco-ontarien diffère de l’Acadie, car la communauté francophone en Ontario «ne contrôle aucun levier économique d’importance».
Il cite l’historien torontois Marcel Martel pour indiquer que le Canada français est devenu «orphelin de sa nation» dans un Canada qui se comporte désormais comme un État multinational.
Le Québec est présenté comme une nation où une majorité partage une même origine et une même histoire. Or, si cette nation reste un important lieu d’identification, «elle devra relever le défi de concilier des attentes diverses».