Question de sémantique?

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 20/01/2009 par Alain Ngouem

La lecture du rapport du commissaire aux langues officielles Absence des minorités linguistiques à la télé, publié le 8 janvier dernier, pose un problème de sémantique quant à la définition des concepts de minorité en milieu majoritaire.

En lisant «Au delà de la météo, ce qu’il faut en 2009!», de M. Darnace Torou, publié au Forum de L’Express de Toronto du 13 janvier 2009, il est fort heureux de constater que les deux défenseurs de la francophonie parlent le même langage; celui de l’équilibre des minorités dans l’industrie de la production télévisuelle au Canada… mais à des nuances près. Tant, les concepts utilisés dans les deux discours sont restreints.

Le premier, M. Graham Fraser parle de «communautés linguistiques en situation minoritaire» et recommande une production télévisuelle équitable par Patrimoine canadien, le CRTC et Radio-Canada. Le deuxième, M. Darnace Torou, parle d’une «minorité visible marginale, techniquement compétente et politiquement représentative qui se pose certainement des questions dans notre Canada –multiculturel» et recommande une participation à la production radio et télévisuelle équitable à Radio-Canada.

De quelle minorité – visible et marginale – parle-t-on dans la minorité linguistique? Est-ce cela la minorité à deux vitesses ou simplement une question de sémantique?

Pour ma part, en ce qui concerne les médias au Canada, j’ai trois points de vue à la fois convergent et divergent, selon le continuum minorité-majorité.

Publicité

D’abord, il faut savoir que la radio, la télé et les magazines reflètent le patrimoine culturel d’un pays. Première hypothèse: s’il n y a pas de représentativité dans les médias, alors il n y a pas de diversité culturelle dans la société à laquelle appartiennent ces media.

Ensuite, il faut se convaincre que les médias peignent le mode de vie actuel. Hypothèse deux: le manque de représentativité dans les médias soustend le déséquilibre naïf des mœurs.

Enfin, les médias influencent le comportement sociétal des nouvelles générations. Hypothèse trois: la sous-représentativité dans les médias accentue l’absence de modèle et repère chez les jeunes engendrant ainsi des comportements déviants, tels que la révolte contre l’autre, l’oisiveté de s’associer, et la xénophobie du nouveau vu.

Je suggérerais à l’un et l’autre de s’écrire une lettre ouverte dans L’Express pour nous expliquer cette similitude moins récurrente. Sinon cela laisserait le dégoût de la persistance d’un continuum d’exclusion-inclusion au sein de la francophonie elle- même.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur