Le confinement n’a-t-il «servi à rien», comme plusieurs commentateurs le proclament haut et fort? S’il a certainement aidé à aplatir la courbe de propagation de la CoViD, il reste délicat de mesurer l’effet exact de chaque mesure. Plusieurs questions restent en suspens.
Comment définir le confinement?
La première difficulté pour les chercheurs est que «confinement» ou, en anglais, lockdown, n’a pas eu la même signification partout.
La plupart des pays ont fermé les écoles et certains lieux de travail non essentiels, mais d’autres ont aussi limité le nombre de sorties quotidiennes des citoyens et leurs déplacements.
Tout au plus les chercheurs peuvent-ils utiliser une date comme point de départ, celle à partir de laquelle une grande partie des citoyens d’un pays donné a vu sa mobilité réduite et, avec elle, le nombre de contacts quotidiens.
Les mesures ont-elles été efficaces?
En juin, des scientifiques de l’Imperial College de Londres ont publié une analyse des principales mesures prises dans 11 pays d’Europe. Dans le jargon de la santé publique, il s’agit des «mesures non pharmaceutiques», que l’on veut donc distinguer de toutes les formes de traitements médicaux employés pendant la pandémie.