Changement tranquille au lieu de Révolution tranquille, nouvelle ère où la souveraineté du Québec n’est plus un enjeu électoral, canadianisation de la politique québécoise, sans oublier le sempiternel «changement dans la continuité»: ces observations sont revenues souvent pendant la campagne électorale québécoise, et elles n’ont pas été démenties ce lundi 1er octobre.
Les sondages prédisaient une victoire de la CAQ de François Legault, mais pas majoritaire. Ils pointaient aussi vers une résilience du PLQ et du PQ, ainsi qu’une performance médiocre de Québec solidaire, censé faire mieux dans les sondages qu’aux urnes.
C’est tout le contraire qui s’est passé: la Coalition Avenir Québec a balayé toutes les régions, les deux grands partis historiques se sont effondrés, et le délire utopiste a été normalisé dans le discours public.
Pour ceux qui aiment les raccourcis idéologiques: la droite nationaliste (CAQ) et le centre fédéraliste multiculturaliste (PLQ) ratissent 62% des suffrages exprimés, tandis que la gauche séparatiste (PQ) et l’extrême-gauche totalitaire climato-catastrophiste maniaco-féministe pseudo-séparatiste crypto-multiculturaliste (QS) se partagent 33% du vote.
La participation en 2018 est plus faible qu’en 2014, chutant de 71% à 66%. Ce seraient des électeurs libéraux et péquistes traditionnels qui seraient restés chez eux cette fois-ci. Pourtant, un bilan économique enviable aurait dû galvaniser les Libéraux, et les Caquistes se sont souvent enfargés dans les fleurs du tapis.