Québec : le changement pépère

74 CAQ, 32 PLQ, 10 QS, 9 PQ

CAQ
Le premier ministre élu du Québec, François Legault.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 02/10/2018 par François Bergeron

Changement tranquille au lieu de Révolution tranquille, nouvelle ère où la souveraineté du Québec n’est plus un enjeu électoral, canadianisation de la politique québécoise, sans oublier le sempiternel «changement dans la continuité»: ces observations sont revenues souvent pendant la campagne électorale québécoise, et elles n’ont pas été démenties ce lundi 1er octobre.

Les sondages prédisaient une victoire de la CAQ de François Legault, mais pas majoritaire. Ils pointaient aussi vers une résilience du PLQ et du PQ, ainsi qu’une performance médiocre de Québec solidaire, censé faire mieux dans les sondages qu’aux urnes.

C’est tout le contraire qui s’est passé: la Coalition Avenir Québec a balayé toutes les régions, les deux grands partis historiques se sont effondrés, et le délire utopiste a été normalisé dans le discours public.

Pour ceux qui aiment les raccourcis idéologiques: la droite nationaliste (CAQ) et le centre fédéraliste multiculturaliste (PLQ) ratissent 62% des suffrages exprimés, tandis que la gauche séparatiste (PQ) et l’extrême-gauche totalitaire climato-catastrophiste maniaco-féministe pseudo-séparatiste crypto-multiculturaliste (QS) se partagent 33% du vote.

La participation en 2018 est plus faible qu’en 2014, chutant de 71% à 66%. Ce seraient des électeurs libéraux et péquistes traditionnels qui seraient restés chez eux cette fois-ci. Pourtant, un bilan économique enviable aurait dû galvaniser les Libéraux, et les Caquistes se sont souvent enfargés dans les fleurs du tapis.

Publicité

La soirée a tiré des larmes de joie et de désespoir:

– Le magasinage de partis a été puni chez les Libéraux (Gertrude Bourdon battue à Québec par Sol Zanetti, l’ancien chef d’Option nationale fusionné à QS), mais récompensé chez les Solidaires (l’ex-journaliste Vincent Marissal déloge le chef péquiste Jean-François Lisée dans Rosemont).

– Pierre Moreau, un successeur potentiel du chef libéral Philippe Couillard (réélu dans Roberval), est battu dans sa circonscription, mais Véronique Hivon, la successeure probable de Jean-François Lisée, est réélue.

– La transgenre malpolie Michelle Blanc (PQ), le trouble-fête à la tête enflée Jean-Martin Aussant (PQ-ON-PQ) et la candidate en hijab (QS) sont battus.

– Le caucus de la CAQ inclut maintenant l’ex-journaliste Louis Lemieux, l’ex-péquiste Marguerite Maltais, l’ex-policier Ian Lafrenière, l’ex-championne olympique de patinage de vitesse Isabelle Charest, et mon préféré entre tous, Youri Chassin, ex-analyste de l’Institut économique de Montréal.

Publicité

François Legault interprète sa victoire comme étant celle de «l’espoir». On ne doute pas de son amour du Québec et de son ardeur au travail, et il semble conscient de la nature et de l’ampleur des défis à relever. Bonne chance!


Coalition Avenir Québec : 74 élus à l’Assemblée nationale du Québec (37,41% des suffrages exprimés)

Parti libéral du Québec : 32 élus (24,82%)

Québec solidaire : 10 élus (16,09%)

Publicité

Parti québécois : 9 élus (17,06%)

18 autres partis : 0 élu (4,63%)

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur