Québec: Gilles Duceppe coordonnera la riposte sur la main-d’oeuvre

à 13h39 HAE, le 27 mars 2013.

QUÉBEC – L’opposition s’est déchaînée, mercredi à l’Assemblée nationale, contre le recrutement de Gilles Duceppe par le gouvernement Marois.

L’ancien chef du Bloc québécois sera responsable de la future «Commission nationale sur l’emploi et la main-d’oeuvre», un organisme chargé de préparer la riposte du Québec à la réforme de l’assurance-emploi et aux visées fédérales sur la formation de la main-d’oeuvre.

La commission de M. Duceppe aura pour mandat d’entendre le point de vue d’experts et de spécialistes de toutes les régions et de préparer l’argumentaire du gouvernement du Québec face à Ottawa.

En point de presse, le ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes, Alexandre Cloutier, a indiqué que d’autres nominations suivront celle de M. Duceppe. Le détail de «chacune des actions qui seront posées» dans le cadre de la «gouvernance souverainiste» sera dévoilé mercredi prochain, a-t-il dit.

«Je vous confirme que M. Duceppe et d’autres personnalités importantes du Québec auront un rôle majeur à jouer pour la suite des choses», a dit le ministre Cloutier.

Outré par le recrutement de Gilles Duceppe, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a accusé le Parti québécois au pouvoir de se livrer au même copinage que le gouvernement libéral précédent. Or, les gens sont «écoeurés» des nominations partisanes, a-t-il fait valoir.

Après la double nomination avortée d’André Boisclair à la Délégation du Québec à New York et dans la fonction publique, le gouvernement du PQ récidive en recrutant un autre ami du régime, a décrié le leader de la CAQ.

À son avis, la première ministre Pauline Marois «voulait offrir une job» payée par les contribuables à M. Duceppe, question de tourner la page sur leur rivalité passée.

Pour sa part, le chef parlementaire de l’opposition libérale, Jean-Marc Fournier, a reproché au gouvernement Marois de se payer à même les fonds publics «une tournée électorale» dirigée par Gilles Duceppe.

Selon lui, l’ancien leader bloquiste jouera un rôle «d’agent provocateur» pour faire dérailler toute possibilité de rapprochement entre Québec et Ottawa dans le but de mousser l’option souverainiste.

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