à 18h53 HAE, le 27 mars 2012.
QUÉBEC – À défaut d’un vigoureux coup de barre à la Loi 101, le français au Québec sera condamné à se marginaliser toujours davantage, a soutenu mardi le député indépendant Pierre Curzi.
L’ancien péquiste a invoqué «l’urgence d’agir» lorsqu’il a déposé à l’Assemblée nationale le projet de loi 593, qui modifie et élargit la portée des dispositions de la Charte de la langue française.
«On sait que le grand Montréal s’anglicise et on a clairement établi qu’en 2031, dans moins de 20 ans, le nombre de personnes dont la langue d’usage est le français sera tombé à 43 pour cent. Autrement dit, la grande région de Montréal sera devenue bilingue dans les faits», a prévenu M. Curzi en point de presse, citant une étude de l’Office québécois de la langue française (OQLF).
Si elle était adoptée, la nouvelle Charte proposée par le député de Borduas imposerait l’enseignement en français de la maternelle au cégep. La clause dérogatoire serait invoquée pour sceller le sort des écoles passerelles, ces établissements qui permettent à des élèves francophones et allophones de passer au réseau public anglophone.