La Stratégie maritime du Québec, dévoilée l’an dernier et dans laquelle le gouvernement injectera 1,5 milliard $ pour des actions qui seront mises en place jusqu’à l’horizon de 2030, devra tenir compte des aspects environnementaux et scientifiques de l’important corridor fluvial que représente le fleuve Saint-Laurent.
«La stratégie maritime permettra de partager les actions de protection pour diminuer les impacts sur le fleuve. C’est donc une fantastique occasion de travailler ensemble et d’identifier la part de responsabilité de chacun», relève Richard St-Louis de l’Université du Québec à Rimouski, lors du colloque Stratégie maritime: concilier développement et protection, qui réunissait de nombreux chercheurs de Québec-Océan, présenté dans le cadre du récent congrès de l’Acfas.
«Tout comme l’écocertification, une telle stratégie force l’industrie des pêcheries à se discipliner, à ne plus penser à court terme et à adopter une gestion transparente du risque», renchérit Martin Castonguay de Pêches et Océans Canada.
Le «Plan Bleu» — en référence au Plan Nord — aura donc beaucoup à apprendre de l’historique des pêches commerciales et du principe de précaution actuellement encouragé.
Le temps est venu de planifier une gestion responsable de nos richesses fluviales et maritimes, affirme le chercheur affilié également à l’Institut Maurice-Lamontagne.