Les couples mythiques de Mathieu Laca à la galerie Thompson Landry

Technique très distinctive

QUE SERAIS-JE SANS VOUS
Vernissage des oeuvres de Mathieu Laca à la galerie Thompson Landry.
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Publié 15/11/2019 par Jimmy Mavuba

Amoureux de l’histoire, l’artiste québécois Mathieu Laca s’est intéressé aux couples célèbres indissociables… mais aussi aux personnalités devenues célèbres grâce peut-être à leur partenaire resté dans l’ombre.

What would I be without you, sans point d’interrogation, ce qui se traduirait par Ce que je serais sans vous, c’est le titre de son exposition de 30 oeuvres à l’huile et à la spatule, sa plus ambitieuse à ce jour, à la galerie Thompson Landry de Toronto jusqu’au dimanche 24 novembre.

L’artiste Mathieu Laca à la galerie Thompson Landry, dans le quartier de la Distillerie.

Le cours de l’Histoire

Pour Mathieu Laca, cette exposition est la plus cohérente de son parcours d’artiste, avec des portraits à grande échelle de couples dont il va jusqu’à dire que leurs relations ont «changé le cours de l’Histoire».

Qui aurait été Vincent Van Gogh sans le soutien de son frère cadet, Theo. Quelle trajectoire la vie d’Oscar Wilde aurait-elle prise si Lord Alfred Douglas ne l’avait pas rencontré? Qu’en est-il de couples emblématiques comme Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, Camille Claudel et Rodin, Martin Luther King et Coretta Scott King?

Coretta Scott King et Martin Luther King vus par Mathieu Laca.

Que serait-il arrivé à la mystique de Dali sans sa muse Gala? Mozart sans l’austère figure de son père, Léopold? La pianiste Clara Schumann a cessé de composer pour soutenir Robert et élever leurs huit enfants. La scientifique émérite Mileva Marić-Einstein a été une proche collaboratrice des premiers travaux d’Albert sans avoir obtenu de crédit.

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Empâtement et éclaboussures

Laca dépeint la générosité ou la noblesse de ces expériences humaines avec profondeur, grâce à ses techniques audacieuses d’empâtement et d’éclaboussures.

Lors du vernissage, le 7 novembre, les curieux étaient venus non seulement de Toronto, mais même d’autres provinces canadiennes.

Cette exposition à attiré aussi d’autres peintres et des collectionneurs, comme Jennifer Miville, qui dit être séduite par la technique de la spatule de Mathieu Laca, notamment dans le tableau montrant Jean Paul Riopelle.

La collectionneuse Jennifer Miville et Jean Paul Riopelle.

Selon une visiteuse, Malgosia Bajkowska, le travail de l’artiste est exceptionnel, permettant de comprendre les personnages et leurs histoires. Elle dit être particulièrement touchée par le tableau représentant les physiciens Pierre et Marie Curie, pionniers de la radiation.

Malgosia Bajkowska devant un tableau de Mathieu Laca représentant Pierre et Marie Curie.

Sur les 30 oeuvres exposées, 11 étaient vendues à la fin de la première soirée.

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La dernière apparition de Mathieu Laca à Toronto datait de 2018. L’artiste indique qu’il aime la métropole et reste disponible chaque fois qu’on veut le voir.

Mathieu Laca: Mileva Marić et Albert Einstein.

Auteur

  • Jimmy Mavuba

    Étudiant en journalisme au collège d'arts appliqués La Cité à Toronto. Cet article a été réalisé dans le cadre d’un partenariat entre La Cité et L’Express.

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