Que nous réserve l’économie en 2006?

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Publié 21/02/2006 par Gérald Fillion

Certains experts sont d’avis que la croissance sera encore au rendez-vous au Canada l’an prochain alors que d’autres s’inquiètent d’un ralentissement de l’économie américaine et mondiale. Des économistes voient plutôt ce ralentissement pour 2007, l’année suivante.

Quoiqu’il en soit, que le ralentissement se produise l’an prochain ou l’année d’après, il est clair que le Canada aura à composer avec les effets d’une croissance plus modeste chez nos voisins du sud.

D’abord, si la consommation ralentit aux États-Unis, cette situation pourrait affecter les exportations canadiennes déjà aux prises avec un dollar qui ne cesse de fracasser des sommets depuis plus d’une décennie. Selon la Financière Banque Nationale (FBN), c’est l’Ontario qui a le plus à perdre d’un ralentissement aux États-Unis et c’est pourquoi la croissance économique sera plus faible qu’au Québec en 2006 et sous la moyenne canadienne.

Il faut surveiller aussi les prix de l’énergie alors que le baril de pétrole demeure autour des 60 $ US. Des prix élevés pour le carburant nuisent à la rentabilité des entreprises manufacturières. Étant donné ces facteurs, il serait étonnant que la Banque du Canada augmente ses taux d’intérêt à plusieurs reprises encore, du moins au-delà du printemps selon l’économiste en chef de FBN, Clément Gignac.

Deux choses à retenir: les taux d’intérêt sont à hausse mais peut-être plus pour très longtemps. Et, les exportateurs doivent s’attendre à d’autres difficultés en raison du ralentissement américain et de la force du dollar canadien.

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D’autres accusations

L’ex-grand patron de l’empire Hollinger fait face à de nouvelles accusations. Conrad Black est accusé par la justice américaine d’extorsion d’argent et d’entrave à la justice notamment pour avoir retiré des boîtes de documents de ses bureaux à Toronto. Ces nouvelles accusations s’ajoutent à celles de fraudes portées contre l’ex-magnat de la presse et des associés, qui auraient détourné 84 millions $ US des coffres de la société Hollinger International.

Wal-Mart en Ontario

Wal-Mart va ouvrir jusqu’à 3 hypermarchés – c’est pas mal gros… – en Ontario d’ici la fin de l’année prochaine. Le géant de la distribution ajoutera des viandes, des charcuteries et de la boulangerie à sa gamme de produits d’épicerie qui ne comprenaient aucun produit frais. Wal-Mart est en mode expansion au Canada malgré les révélations de Radio-Canada sur l’achat de produits fabriqués par des fournisseurs qui auraient employé des enfants et les allégations de pratiques anti-syndicales.

Abitibi-Consol ferme à Kenora

C’est confirmé, Abitibi-Consol ferme son usine de Kenora, ce qui va entraîner la suppression de plus de 250 emplois. Déjà, les opérations de cette usine avaient cessé à la fin octobre. Abitibi-Consol va aussi fermer son usine de Stephenville à Terre-Neuve, puisque la direction ne s’est pas entendue avec le syndicat. La fermeture des usines entraînera des coûts de 50 millions $ et Abitibi-Consol devra retrancher de la valeur de ses actifs, une somme de 155 millions $.

Changements climatiques évidents

Quelques jours après la conclusion de la Conférence sur les changements climatiques à Montréal, un rapport confirme que l’environnement se dégrade au pays. Une étude préparée par Environnement Canada, Statistique Canada et Santé Canada révèle qu’entre 1990 et 2003, la qualité de l’air s’est détériorée, que les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté et que la qualité de l’eau douce est souvent médiocre.

On y apprend que la concentration d’ozone dans l’air, un composant-clé du smog, a augmenté de 16% durant cette période, ce qui peut affecter la santé et par extension l’économie. Les émissions de gaz à effet de serre ont grimpé de 24%.

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Gérald Fillion anime Capital Actions à RDI, du lundi au vendredi à 18h30.

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