Du 5 au 10 juin 1967, la guerre des Six Jours entre Israël et le monde arabe a totalement modifié la donne au Proche-Orient, l’État hébreu triplant son espace territorial en prenant le contrôle de la Cisjordanie, de Gaza, du Sinaï, du plateau du Golan et de Jérusalem-Est. Malgré cette victoire, quarante ans plus tard, la sécurité reste un problème majeur pour les Israéliens, et les Palestiniens attendent toujours un État.
Une majorité des Israéliens et des Palestiniens espèrent toujours la conclusion d’un accord qui pourrait leur apporter la paix, mais la solution ne semble pas plus proche aujourd’hui qu’il y a 40 ans. Les haines, la méfiance entre les deux peuples sont profondes, et la violence toujours présente.
De plus, la politique de colonisation d’Israël et la montée en puissance du mouvement islamiste Hamas dans les territoires palestiniens suscitent des doutes sur la possibilité de créer un État palestinien au côté d’Israël.
L’occupation des Territoires a coûté des dizaines de milliards de dollars à Israël, et les violences qui s’y sont produites ont largement terni son image dans le monde. Les soldats israéliens qui y sont basés sont devenus de facto des policiers, multipliant les contrôles sur les Palestiniens.
Le souhait de la plupart des Israéliens, avoir des frontières définitives et reconnues, reste lointain. Avshalom Vilam, un parlementaire israélien plutôt conciliant, qui avait 16 ans quand la guerre a éclaté, ose une référence biblique. «Nous sommes dans le désert depuis 40 ans», déplore-t-il. «Nous avons perdu notre équilibre en tant qu’État, en tant que peuple.»