À l’heure où le «vintage» et la chasse aux aubaines attirent de nombreux consommateurs, l’économie de seconde main a le vent en poupe.
En effet, les Canadiens sont de plus en plus friands de produits d’occasion, relève le directeur de l’Observatoire de la consommation responsable et chercheur en gestion du développement durable de l’Université de Sherbrooke, Fabien Durif. Pour mesurer l’évolution de ce phénomène, le chercheur et son équipe ont créé l’Indice Kijiji.
Que met-on sous l’étiquette de l’économie de seconde main?
Fabien Durif: Cette économie regroupe les objets qui sont remis sur le marché sans transformation d’usage. Près de 85% des Canadiens s’adonnent à cette économie, un peu moins les Québécois.
À quoi sert l’Indice Kijiji?
L’Internet et les plateformes d’échanges gratuits facilitent l’échange de vieux objets — et des neufs — délaissés par leurs propriétaires. Avec l’Indice Kijiji, nous mesurons l’intensité de ces pratiques par les consommateurs canadiens.
C’est la deuxième fois que nous procédons à cette analyse. Cette année, nous avons questionné nos répondants — ils sont près de 6000 — sur l’achat et la vente de produits d’occasion, mais aussi sur la location d’objets et les dons offerts par le biais des canaux classiques, par exemple, les échanges entre amis.