Des scientifiques américains ont trouvé une possible explication aux hécatombes constatées dans les populations de bourdons.
Observées à proximité de tilleuls aux États-Unis et en Europe, ces mystérieux décès de masse avaient déjà été attribués à la toxicité ou à l’effet narcotique du sucre mannose contenu dans le nectar du tilleul et dont les abeilles raffolent aussi.
Cette hypothèse a été réexaminée dans une nouvelle étude publiée dans PLOS One. La surprenante conclusion à laquelle est parvenue l’équipe de chercheurs: une forme de dépendance à la trigonelline, un alcaloïde contenu dans le nectar du tilleul, mènerait les bourdons à leur perte.
À la fin de la saison, alors que les températures matinales chutent, les bourdons continueraient à butiner les tilleuls à la recherche de trigonelline, même si les fleurs ne produisent plus assez de nectar pour leur procurer l’énergie nécessaire pour maintenir leur température corporelle, ce qui les empêcherait de voler et de se nourrir pour survivre.