Les travailleurs ontariens de l’automobile font de l’insomnie ces jours-ci. En fait, plusieurs ont sans doute du mal à trouver le sommeil depuis des années en raison des difficultés rencontrées par les trois grands constructeurs nord-américains.
Encore la semaine dernière, GM annonçait la fermeture d’un quart de travail à Oshawa et la suppression de 1 000 à 1 200 emplois. La raison est fort simple: la crise du crédit hypothécaire et le ralentissement dans la construction de maisons aux États-Unis affectent les acheteurs potentiels des camionnettes de GM, les Sierra et Silverado, que fabriquent les travailleurs d’Oshawa.
Il faut bien comprendre que le problème n’est vraiment pas au Canada. Ici, les gens demeurent fidèles à GM, toujours bon premier dans la vente d’autos et de camions au pays, même si les sociétés asiatiques gagnent en popularité. Le F-150, par exemple, continue d’envahir nos routes, en particulier celles de l’Alberta, où le boom économique entraîne une forte hausse des dépenses de consommation.
Le problème, il est aux États-Unis. Là-bas, les parts de marché de GM, Ford et Chrysler ne cessent de chuter au profit de Toyota, Honda et Nissan. Et, avec le ralentissement économique en cours, les trois grands de l’automobile font partie des premières victimes. Qui veut s’acheter une nouvelle auto quand on a l’impression qu’une récession semble vouloir se pointer le bout du nez?
Indirectement, mais de façon très concrète, les travailleurs ontariens, qui fabriquent des autos pour le marché américain, sont concernés par les difficultés économiques aux États-Unis.