Diplomate à la Délégation générale du Québec, Michel Leclerc a signé huit recueils de poésie, quatre romans et deux essais. Son plus récent ouvrage est le roman Une toute petite mort, paru aux Éditions Hurtubise. L’écriture est captivante, intense et dérangeante.
Dès les premières lignes, le narrateur Kevin raconte comment son père a été assassiné sous ses yeux à New York. Une mort passée inaperçue parce qu’elle a lieu le… 11 septembre 2001. Une mort noyée dans le gouffre de Ground Zero.
Pourtant, la mort unique de ce père aimé résonne encore dans le cœur et l’esprit de Kevin, sept ans plus tard. Pour contrer sa souffrance, il se réfugie dans son travail d’éditeur tout en consacrant du temps à sa mère, dont la mémoire s’effiloche dans un éternel oubli.
La vie de Kevin bascule en 2008 lorsque son regard croise le visage de l’assassin. Pour assouvir son désir de vengeance, il se lance corps et âme – avec la complicité tacite de son meilleur ami Teddy – à la recherche de tous les indices pouvant retracer celui qu’il tient en abomination. Le prix à payer? Une effroyable chasse à l’homme et de «troublantes» révélations sur l’identité réelle de son père.
L’adjectif «troublantes» est modeste. Ce qui nous est révélé s’avère pour le moins déstabilisant. Ce que nous apprenons au sujet du père de Kevin, au sujet de sa vie et de sa mort, ne ressemble aucunement à ce que le jeune homme avait «aimé et adoré jusqu’à ce qu’une explosion pulvérise le visage de son paternel.