Jeudi dernier, Toronto a rendu hommage à plus d’un million deux cent mille victimes tombées au cours du génocide arménien perpétré en 1915 par l’Empire ottoman (aujourd’hui la Turquie). Pour le 100e anniversaire de ce massacre historique, la galerie Arta du quartier de la Distillerie présente jusqu’au 1er octobre une exposition appelée Art & Memory.
Les peintures ornent les murs et les sculptures s’imposent au milieu de la pièce en l’honneur de la commémoration d’une époque de terreur régie par la famine, la violence et les déportations. Des artistes de Montréal, Toronto et Vancouver y partagent leur expérience et leur vision du génocide.
Greg Chitilian, président du Armenian Centennial Committee of Ontario, et Houri Natarian, présidente du comité culturel, ont rendu hommage aux victimes en rappelant que ces drames ont touché de nombreux proches des personnes présentes au vernissage de jeudi soir dernier, et qu’il est important de commémorer cet évènement qui a marqué le monde entier.
«Je n’ai jamais vu ma grand-mère sourire», confie Philippe Coudari. L’artiste montréalais ne s’est pas étendu davantage sur ses souvenirs d’enfance…
Inutile d’insister, sa sculpture crie pour lui. Présentée au centre de la pièce, elle interpelle les visiteurs. Sombre et minutieusement détaillée, elle montre l’horreur du massacre à travers un homme tenant son enfant mort d’une main et sa femme démembrée de l’autre.