À l’intérieur des remparts, l’austère Palais des Papes, contemple impassible, l’agitation qui s’est emparée de la ville. Pendant le mois de juillet, Avignon s’est abandonnée à la fièvre de son célèbre festival de théâtre.
Que reste t-il aujourd’hui de ce tranquille rocher des Dômes qui se contemplait il y a quelques milliers d’années dans les eaux opaques du Rhône? Un peu d’ombre dispensée par les grands arbres qui bordent le bassin artificiel près d’une terrasse de café?
Se souvient-on seulement qu’au XIIIe siècle, du haut de cette promenade un évêque imagina qu’un pont par-dessus le Rhône reliant Avignon à la rive, serait un moyen – sinon de renflouer les caisses de la ville en en faisant payer le passage – de développer des liens commerciaux et culturels avec l’extérieur.
Au XIVe siècle, les papes qui se succédèrent dans le célèbre palais, et notamment Clément VI, accueillirent et favorisèrent la présence de nombreuses troupes de théâtre et des troubadours, installant ainsi plusieurs siècles après les Grecs un engouement pour les représentations publiques.
Mais c’est véritablement au XVIIe siècle, qu’Avignon devint un tremplin culturel avec son propre théâtre que Molière vint honorer de sa présence et qui jamais ne désemplit.