Quand l’attrait de l’interdit s’ajoute à la révélation d’écrits transgressifs, il n’y a qu’un pas pour plonger dans un univers psycho-érotico-satanique. C’est ce à quoi nous convie Frédérick Durand en signant le roman intitulé Dans les pas d’une poupée suspendue, publié aux Éditions Tête première.
Robert Vallet, personnage principal, est décrit comme un jeune homme bizarre, plutôt laid, maladroit auprès des femmes et ayant un goût pour les vieilles BD. «Il aurait fallu que quelque chose survienne pour changer sa morne routine.» Cela ne tarde pas à se produire.
Perversité
Robert a un oncle qui «dissimule sa perversité sous des allures bonasses pour endormir sa vigilance». Dès que Robert met les pieds dans la chambre de son oncle Hervé, il a l’impression d’entrer dans un monde parallèle où règnent l’anarchie et la sorcellerie. Il se sent entouré d’êtres émergeant des abîmes ou de décors lugubres.
L’oncle gagne une importante somme à la loterie et se réfugie loin des siens dans une maison où les têtes de démons sculptées rendent «une expression de rouerie, de méchanceté et de perversité».
La maison est décorée de façon à lui donner une charge surnaturelle. «Partout, des artéfacts lugubres, malsains ou perturbants l’attendaient.»