Avec Dans le ventre du Congo, paru simultanément aux Éditions du Seuil (Paris) et aux Éditions Mémoire d’encrier (Montréal), Blaise Ndala a écrit le roman qu’il aurait aimé lire à l’université «pour comprendre quand et comment les peuples d’Afrique noire et ceux de l’Europe occidentale ont échoué, à la fin du XIXe siècle, à faire de leur rencontre un moment d’humanité».
Le Congo belge
L’ouvrage de 350 pages raconte l’histoire de la princesse Tshala Nyota Moelo qui s’affranchit des codes d’une des plus prestigieuses monarchies du Congo précolonial.
Séduite par un jeune colon belge, elle aboutit dans le dernier zoo humain de l’Europe, c’est-à-dire dans le «village congolais» de l’Exposition universelle et internationale de Bruxelles en 1958, où l’on retrouve l’œuvre coloniale dans toute son ignominie.
Page après page, à travers les péripéties de la princesse Tshala et de sa nièce qui tente de retrouver ses traces, se dévoilent la mémoire féconde de l’Afrique et un monde incapable de se réinventer.
Patience
Dans le ventre du Congo se veut «le roman de la pacification des mémoires pour celles et ceux qui, de Kinshasa à Bruxelles, espèrent sans y croire, que le passé puisse passer un jour».