Un biochimiste qui défend l’astrologie. Un physicien qui fait la promotion de l’eugénisme, ou la sélection des humains par leur «race». Un virologue qui se tourne vers l’homéopathie. Un chimiste qui affirme que la vitamine C guérit le cancer. Qu’ont-ils en commun? Ils ont tous gagné un Nobel… avant.
Et après Al Gore et le comité de l’ONU sur le climat qui remportent un prix Nobel (de la Paix), plusieurs Nobels qui continuent de promouvoir la thèse de la prédominance des causes industrielles plutôt que naturelles sur les changements climatiques.
Il est facile d’oublier que les Nobels ne sont pas des gens infaillibles, tant le prestige attaché à ce prix les place sur un piédestal.
«Aucun autre prix en science n’atteint une telle visibilité», commentait l’auteur Matthew Francis dans Forbes en juin dernier. «Les lauréats sont en demande comme auteurs de livres, professeurs d’université et conférenciers pour des groupes de scientifiques ou pour le grand public.»
Sexisme et racisme
Francis faisait ce commentaire après qu’un Nobel, le Britannique Tim Hunt, ait créé une controverse internationale pour ses propos sexistes devant un auditoire de… femmes scientifiques.