pROMenades guidées: beaucoup plus qu’une simple balade

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Publié 26/07/2011 par Michèle Villegas-Kerlinger

Lorsque les beaux jours d’été reviennent, quoi de mieux qu’une belle promenade à l’extérieur? Encore mieux, pourquoi pas une balade en ville en compagnie d’un guide expert? Dimanche dernier, c’est justement le défi qu’a relevé un groupe d’enthousiastes qui s’est présenté au ROM pour une visite guidée des environs.

Commentée par Chantal Smieliauskas, guide bénévole du musée, le tour a commencé devant la résidence pour femmes Annesley Hall de l’Université de Toronto. Nommé après Susannah Annesley, la mère des Wesleys, famille torontoise influente, la première résidence pour femmes au Canada, toute en briques et de style Queen Anne, a été construite en 1903.

En nous tournant à gauche, nous avons pu voir, au coin nord-ouest des rues Bloor et Avenue, l’hôtel Park Plaza qui a été construit sur l’ancienne taverne Tecumseh Wigwam. Au milieu des années 1800, un des fils du propriétaire du bar a été pendu pour avoir détenu une diligence à main armée.

Des trésors cachés

L’église du Redeemer, qui se trouve de l’autre côté de la rue, a vendu une partie de ses terrains pour financer des rénovations urgentes.

Les gratte-ciel modernes qui l’entourent ont donné lieu à un mélange de styles architecturaux assez intéressants et très typiques d’une grande partie de la ville de Toronto. Soit dit en passant, l’église cacherait un petit trésor: un orgue Casavant datant de 1904.

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Prochain arrêt: le pavillon Lillian Massey en calcaire de l’Indiana, à l’origine une école de sciences domestiques pour femmes. Fondé en 1902 par Lillian Massey Treble, fille de Hart Massey, le projet avait pour but d’apprendre aux jeunes femmes à tenir maison. Le pavillon dissimule un gymnase et une piscine à l’intérieur.

Musique et Philosophie

Petite pause devant le Conservatoire royal de musique, le temps d’admirer son architecture hétéroclite où briques et pierres calcaires se marient harmonieusement. Juste à côté se trouve la Koerner Hall, la nouvelle aile qui a ouvert ses portes en 2009. Tout en verre et en ardoise noire, cette structure moderne met en valeur la partie la plus ancienne du bâtiment.

Un petit détour le long de la promenade des Philosophes nous a permis d’admirer la beauté de ce coin intime du quartier. À l’origine le lit du ruisseau Taddle Creek, qui coulait sur une distance de 6 km de l’avenue St-Clair à la rue Parliament, la promenade respecte en tous points le trajet de cet ancien lieu de rencontre sacré des Ojibwé.

Parmi la végétation florissante, on peut se recueillir devant 14 beaux arbres, plantés à la mémoire des victimes du massacre à la Polytechnique de Montréal.

Du côté est, le musée se dresse majestueusement, nous saluant de ses grandes fenêtres arrondies de style romain.

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Originellement dessiné en forme de H, le ROM a depuis longtemps rempli tout espace vide pour contenir les six millions d’objets en sa possession. L’architecture à l’extérieur du plus grand musée du Canada et le cinquième en Amérique du Nord, reflète celle de l’intérieur.

Après une petite pause devant le pavillon Edward Johnson, premier président du Conservatoire royal de musique et fondateur de l’école de l’Opéra, on s’est dirigé vers le monument au point nord du Queen’s Park. Témoin silencieux du passé, ce monument aux morts des 48th Highlanders commémore la mémoire des soldats tombés pendant les deux Guerres mondiales.

Le temps chaud a justifié notre entrée dans l’actuelle faculté du droit, où l’on a pu admirer de magnifiques boiseries en chêne et un plafond de salon de toute beauté. Le palais des cochons comme on l’appelait, la maison du huguenot Joseph Flavelle, philanthrope d’origine irlandaise, accueille le visiteur de ses nombreuses colonnes corinthiennes et de ses formes harmonieuses.

Avant-dernier arrêt de la visite: le musée Gardner, le seul musée en Amérique du Nord dédié entièrement à la céramique. Son architecture moderne réserve au visiteur des expositions récemment repensées et invitantes pour tous.

Mme Smieliauskas nous a parlé du fantôme du Dr. Charles Trick Currelly, le premier directeur du musée du 1914 au 1946. Mort en 1957, il aurait oublié, selon les dires de certains, de prendre sa retraite!

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Dernière étape de cette balade si agréable et des plus informatives: le Cristal Michael Lee-Chin. Inaugurée en 2007, cette structure faite en verre à 25% et en aluminium à 75%, a présenté des défis particuliers à l’architecte Daniel Libeskind.

Voilà la seconde promenade du ROM offerte en français cette année. Ce programme, qui existe en anglais depuis un certain temps déjà, connaît une troisième année de succès en français.

De la découverte de ruisseaux enterrés au déterrement de fantômes errants, de quoi faire pour une visite estivale on ne peut plus intéressante!
http://www.rom.on.ca/programs/rom_travel/pdf/rom_walks_2011.pdf

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