Le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CTSM) a officiellement lancé une série de cinq romans-photos sur des thématiques de santé mentale traduits spécifiquement en créole pour la communauté créolophone, samedi 26 mars, au CTSM, 33 rue Russel. Suite au séisme qui a frappé Port-au-Prince en janvier 2010, le CTSM a réalisé plusieurs initiatives en matière de santé mentale auprès de la communauté haïtienne pour aider à la gestion du stress post-traumatique vécu par les survivants de la catastrophe et leurs proches ici et en Haïti. Voici un aperçu des projets menés par le CTSM en faveur des communautés francophones et créolophones.
L’événement de samedi s’est déroulé en présence de plusieurs présentateurs et experts en santé mentale ayant contribué aux projets du CTSM dont, entre autres, Susan Pigott, vice-présidente, communication et engagement communautaire au CTSM à Toronto, Akwatu Khenti, directeur du Bureau de la santé internationale au CTSM, Antoine Dérose, conseiller de projets bilingues au CTSM et coordonnateur du programme Thérapie cognitivo-comportementale pour les populations francophones et créolophones d’origine antillaise.
«Les cinq romans-photos en créole lancés aujourd’hui se veulent des outils d’introduction à des problématiques de santé mentale conçus pour aider la communauté créolophone à mieux les comprendre et les dédramatiser», explique Akwatu Khenti. «L’objectif est de dissiper les malentendus associés à la santé mentale et donner aux gens l’espoir et le courage de se faire aider.»
Consultations communautaires
La série porte sur les cinq thèmes de la dépression, le syndrome du stress post-traumatique, la drogue, l’alcool, les jeux de hasard et d’argent. «Cette initiative fait suite au rapport du CTSM (2002) sur les consultations auprès des communautés francophones ethnoraciales et ethnoculturelles de Toronto», détaille Antoine Dérose, instigateur du projet.
Ledit rapport proposait, entre autres, que le CTSM produise «du matériel intellectuellement stimulant, artistiquement intéressant, humoristique et adapté aux multiples identités de la jeunesse francophone ethnoraciale et ethnoculturelle.»