Pressé d’en finir…

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Publié 29/08/2006 par Gérald Fillion

Plusieurs reprochent au gouvernement Harper de beaucoup trop s’aligner sur les politiques américaines. Si le premier ministre semble trouver des points idéologiques similaires au président américain, il semble aussi vouloir régler certains dossiers commerciaux litigieux rapidement.

C’est ainsi qu’à peine trois mois après son élection, Stephen Harper a annoncé le printemps dernier la conclusion d’un accord avec les États-Unis sur un dossier qui traîne depuis plusieurs années: le bois d’oeuvre. L’industrie forestière a applaudi à l’entente de principe, mais tout le monde a déchanté en juillet lorsque les détails des négociations ont été dévoilés.

Ce qui était un accord acceptable en avril était maintenant truffé de compromis faisant l’affaire des Américains et les entreprises forestières d’ici n’y trouvaient plus tout à fait leur compte. Mais, en même temps, l’entente prévoit le remboursement de plus de 4 milliards $ par les Américains sur les 5,3 milliards $ d’argent perçus en droits compensateurs et il est en vigueur pour au moins 3 ans.

Pour plusieurs entreprises, l’entente, même imparfaite, devenait une question de survie. C’est pourquoi l’accord sur le bois d’oeuvre entre le Canada et les États-Unis a finalement été accepté la semaine dernière.

Pourtant, le Canada avait gagné plusieurs points devant l’OMC et l’ALENA dans ce dossier, ce qui aurait dû permettre le règlement du conflit si les deux gouvernements avaient pleinement respecté le traité de libre-échange entre les deux pays.

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Résultats records

La banque de Montréal a dévoilé un profit net record pour son 3e trimestre: 710 millions $, une hausse de 30%. Les services aux particuliers continuent de rapporter beaucoup d’argent à la BMO. Par ailleurs, la banque Royale a réalisé un bénéfice net de 1,118 milliard $ au cours du même trimestre, un record également.

C’est 20% de plus qu’à la même période, l’an dernier. Et puis, la banque TD a profité de ses activités aux États-Unis, ce qui lui a permis de doubler ses profits à son troisième trimestre: hausse de 94% à 796 millions $. Ces résultats sont en grande partie attribuables à la solide progression de sa filiale américaine TD Ameritrade Holding.

Biovail attaque

Ce n’est quand même pas banal… Biovail, la plus importante société pharmaceutique canadienne, poursuit la FDA, l’administration américaine des médicaments et des aliments, l’équivalent de Santé Canada.

La société torontoise veut un droit de regard sur la production de la version générique de son produit-vedette, le Wellbutrin. Biovail exige que des tests similaires soient effectués sur toutes les versions génériques de son médicament et un étiquetage uniformisé. Récemment, la société a perdu une poursuite qui visait à empêcher le lancement d’une version générique de son antidépresseur.

Recours collectif contre Imax

Une poursuite a été intentée aux États-Unis par des actionnaires mécontents contre le fabricant d’écrans géants de Toronto Imax. L’entreprise est soupçonnée d’avoir trafiqué ses résultats financiers au 4e trimestre de l’an dernier. Imax y aurait inscrit des revenus fictifs afin de gonfler la valeur de son action dans le but d’attirer d’éventuels acheteurs. L’entreprise fait l’objet d’une enquête informelle de la Commission des valeurs mobilières aux États-Unis.

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Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada.

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