Plusieurs reprochent au gouvernement Harper de beaucoup trop s’aligner sur les politiques américaines. Si le premier ministre semble trouver des points idéologiques similaires au président américain, il semble aussi vouloir régler certains dossiers commerciaux litigieux rapidement.
C’est ainsi qu’à peine trois mois après son élection, Stephen Harper a annoncé le printemps dernier la conclusion d’un accord avec les États-Unis sur un dossier qui traîne depuis plusieurs années: le bois d’oeuvre. L’industrie forestière a applaudi à l’entente de principe, mais tout le monde a déchanté en juillet lorsque les détails des négociations ont été dévoilés.
Ce qui était un accord acceptable en avril était maintenant truffé de compromis faisant l’affaire des Américains et les entreprises forestières d’ici n’y trouvaient plus tout à fait leur compte. Mais, en même temps, l’entente prévoit le remboursement de plus de 4 milliards $ par les Américains sur les 5,3 milliards $ d’argent perçus en droits compensateurs et il est en vigueur pour au moins 3 ans.
Pour plusieurs entreprises, l’entente, même imparfaite, devenait une question de survie. C’est pourquoi l’accord sur le bois d’oeuvre entre le Canada et les États-Unis a finalement été accepté la semaine dernière.
Pourtant, le Canada avait gagné plusieurs points devant l’OMC et l’ALENA dans ce dossier, ce qui aurait dû permettre le règlement du conflit si les deux gouvernements avaient pleinement respecté le traité de libre-échange entre les deux pays.