Il y a longtemps que les psychologues savent que notre mémoire est perpétuellement «retravaillée»: chaque fois que nous visualisons un souvenir ou que nous le racontons, nous courons le risque de le modifier dans notre tête.
Serait-il possible que ce phénomène soit aujourd’hui amplifié par notre tendance à prendre de plus en plus de photos avec nos téléphones?
C’est une question sur laquelle se penchent en ce moment plusieurs équipes de recherche, et elles sont encore loin d’avoir une réponse nette: selon le journaliste Brian Resnick, l’usage intensif du téléphone pourrait autant avoir pour effet d’altérer les souvenirs d’un événement… que de les renforcer.
Il faut se rappeler que ce qui détermine avant tout l’implantation d’un souvenir durable, c’est l’attention que nous lui avons portée. Par conséquent, le fait d’avoir abondamment photographié un événement pourrait contribuer à mieux «l’imprimer» dans notre cerveau.