La machine est en route. Depuis l’accueil de la première femme dans la Maison d’hébergement pour femmes francophones (MHFF) en février 2013, la petite sœur d’Oasis Centre des femmesa grandi et expérimenté les réalités du quotidien d’une organisation à but non-lucratif. Sa mission est d’offrir un environnement sécuritaire aux femmes francophones en proie à une situation de violences conjugales, et à leurs enfants.
«Nous n’avions aucune expérience», a déclaré la directrice générale de la Maison, Jeanne-Françoise Mouè lors de l’assemblée générale annuelle de l’organisation la semaine dernière. «Cette année, nous l’avons passé à nous former pour pouvoir aider au mieux les femmes que nous accueillons. Et nous avons bâti une équipe solide, ce qui prend du temps.»
Les membres du conseil d’administration ont, eux aussi, suivi une formation concernant la gestion d’une organisation féministe à Ottawa.
Des ajustements ont été faits pour que les premiers cas de femmes soient gérés le plus efficacement possible. Ainsi, la gestion locale de chaque affaire a été améliorée grâce à la mise en place d’un mapping «qui permet d’avoir une vision d’ensemble sur la trajectoire de la personne en détresse. On sait plus facilement où aller chercher les réponses», explique Adama Touré, la coordinatrice des programmes.
Elle a rappelé les mandats de la Maison d’hébergement, située à Scarborough: accueillir les femmes qui souhaitent sortir d’une situation conjugale violente pour leur apporter des informations, du soutien, et les orienter vers les structures adaptées. «Nous les aidons à élaborer un plan de sécurité.» Mais la Maison n’a pas vocation à proposer des séances de counselling.