Entre 5000 et 6000 Torontois ont défilé dans six manifestations différentes le mercredi 30 mai pour afficher leur soutien à la grève des étudiants au Québec. Ces protestations ont fait tache d’huile au Canada de Toronto ou Ottawa à Vancouver et de New York à Londres, Paris, Bruxelles ou Berlin.
Les «manifestations casseroles» sont devenues le nouveau visage de la grève des étudiants québécois contre la hausse des frais de scolarité, entamée le 13 février dernier. Les manifestants tapent sur des casseroles avec des cuillères en bois, d’où le nom de «Manif casseroles».
L’idée est venue d’un enseignant québécois suite à l’adoption de la Loi 78 le 17 mai dernier, afin de pacifier le mouvement après les dérapages violents, à Montréal et Victoriaville notamment.
Elle s’inspirerait également de manifestations en Argentine, explique Mathieu Le Blanc, attaché de presse de la Fédération étudiante universitaire (FEUQ) à l’origine de ce mouvement, également baptisé le «Printemps érable» (pour évoquer les diverses manifestations populaires du Printemps arabe).
Fête ou colère?
Les Acadiens ont également une tradition de «tintamarre», festive celle-là, où l’on tape sur des casseroles et d’autres objets pour faire du bruit.