Premières femmes admises à l’Université de Toronto

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Publié 28/09/2010 par Paul-François Sylvestre

C’est le 1er octobre 1884 que les femmes sont entièrement admises à l’Université de Toronto. Avant cette date, elles pouvaient tout au plus roder dans les coulisses de la célèbre institution. Le King’s College, précurseur de l’Université de Toronto, reçoit ses premiers étudiants en 1843 mais ses portes restent fermées aux étudiantes jusqu’en 1884.

En 1877, on permit aux femmes de passer des examens d’entrée à l’Université de Toronto, mais on leur interdisait, paradoxalement, d’assister aux cours!

Elles pouvaient aussi passer les examens de fin d’année… si elles pouvaient se payer des tuteurs. En 1881, les femmes purent commencer à faire demande pour des bourses d’études, lesquelles étaient alors remises à leurs tuteurs.

En 1884, le président de l’Université de Toronto, Daniel Wilson, s’opposait à l’éducation mixte (hommes/femmes).

Il préférait un collège séparé pour les femmes, selon la tradition alors en vigueur à Oxford et Harvard. Mais le 5 mars 1884, l’Assemblée législative de l’Ontario adopta une loi autorisant l’entrée des femmes à l’Université de Toronto.

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Il y en eut d’abord trois, puis huit et finalement onze femmes admises à University College. Elles n’avaient pas de toilettes publiques, encore moins une résidence.

Deux filles de George Brown, fondateur du Globe et politicien bien connu, figurent parmi les premières femmes admises à l’Université de Toronto. Catherine et Margaret avaient suivi des cours privés et elles obtinrent leur baccalauréat ès arts (langues modernes) en 1885. Une autre étudiante pionnière est Jenny Stork.

Sa fille, Esther Marjorie Hill, est née à Guelph, en 1895, et a été la première femme au Canada à décrocher un diplôme en architecture.

La cérémonie de remise des diplômes à l’Université de Toronto a eu lieu le 4 juin 1920.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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