à 11h43 HAE, le 28 juillet 2013.
KIDAL, Mali – Peu de Maliens du Nord semblaient s’être déplacés, dimanche, pour participer à la première élection présidentielle tenue au pays depuis le coup d’État, l’occupation du nord du pays par des forces indépendantistes, et l’opération militaire subséquente dirigée par la France pour les en déloger.
Dans la ville de Kidal, aux pieds du désert du Sahara, seuls quelques résidants se sont présentés dimanche pour exprimer leur droit de vote. Ces électeurs font partie d’une minorité de gens vivant dans la vaste province, grande comme la France, qui reconnaissent le Mali comme autorité légitime. Et même ceux qui se sont présentés aux bureaux de vote pour tenter de rétablir les institutions parlementaires n’ont souvent pas pu glisser leur bulletin dans l’urne en raison de divers problèmes techniques grevant cette élection préparée à la hâte.
Le vote est censé représenter un nouveau départ pour un pays autrefois reconnu comme un exemple de démocratie en Afrique de l’Ouest. Des responsables craignent cependant que la légitimité de la présidentielle ne soit sapée par un faible taux de participation, les problèmes techniques retardant le vote, et le statut contesté de Kidal, où les rebelles conservent le contrôle de plusieurs bâtiments gouvernementaux. Ces écueils pourraient mener à une nouvelle rébellion, craignent certains observateurs.
Au cours de la nuit, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest, l’un des groupes liés à al-Qaïda ayant saisi des zones du nord du Mali à la suite des séparatistes touaregs, ont dit prévoir d’attaquer des bureaux de vote, selon l’Agence d’information Nouakchott, un site web mauritanien utilisé par les jihadistes pour publier des messages.