Première ordination d’un jésuite iroquois

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Publié 29/06/2010 par Paul-François Sylvestre

On sait que, dès 1625, les premiers missionnaires jésuites en Nouvelle-France s’emploient à évangéliser les Amérindiens. Il a cependant fallu plus de trois siècles avant que cette communauté n’accueille en son sein un jésuite iroquois. Son ordination a un lien avec l’Ontario…

Karhaienton, fils de la réserve de Caughnawaga, en face de l’île de Montréal, est baptisé par l’abbé Guillaume Forbes. Ce prêtre exerce son ministère dans la réserve depuis 1889 et il est familièrement appelé Tehonikonhrathe, c’est-à-dire «celui qui a une belle intelligence».

L’abbé Forbes deviendra archevêque d’Ottawa en 1928. C’est lui qui, le 1er juillet 1934, confère l’onction sacerdotale au père Michel Karhaienton Jacobs, s.j.

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Mgr Forbes a passé quinze ans chez les Iroquois, a appris leur langue et a publié un almanach ainsi qu’un livre de prières en iroquois. Lors de l’ordination de Karhaienton, il explique le symbolisme de la cérémonie. Les chefs en bonnet de plumes, les enfants de chœur en soutane rouge, les Robes-Noires (jésuites), les parents et les amis, les Indiens venus de Saint-Régis et des États-Unis, tous s’inclinent sous la bénédiction épiscopale de Mgr Forbes.

Le lendemain, la première messe du nouveau prêtre est célébrée dans la petite église de Caughnawaga. Le maître-autel, dit-on, est un chef révélateur de la maturité artistique des sculpteurs d’autrefois.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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