Au Canada, la question des écoles catholiques a souvent fait l’objet de querelles politiques et linguistiques. Bien que les contribuables catholiques aient fait quelques gains au fil des ans, leurs droits scolaires n’ont pas été formellement reconnus avant le 30 mai 1855 lorsque le parlement du Canada Uni a adopté la Loi sur les écoles catholiques séparées (appelée la Loi Taché) qui donne à la minorité catholique de l’Ontario (Canada Ouest) le droit de créer ses propres écoles.
Dans le Haut-Canada, l’éducation a d’abord été l’affaire de jeunes hommes se préparant à la prêtrise, au service public ou aux professions libérales. Dans les années 1830, l’évêque du Haut-Canada, Mgr Alexander Macdonell, avait obtenu un appui financier de la couronne pour des maîtres d’école, dont certains étaient des prêtres.
En 1840, l’Acte d’Union réunit le Haut-Canada et le Bas-Canada en Province du Canada et autorise la création d’écoles confessionnelles.
Mais le développement des écoles catholiques se fait au prix de luttes acerbes et de magouilles politiques. Le surintendant des écoles du Canada Ouest (Ontario) est Egerton Ryerson qui prône un système public basé sur des valeurs chrétiennes (sans mentionner le catholicisme).