Première condamnation à mort d’un couple

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Publié 10/06/2010 par Paul-François Sylvestre

La pendaison a toujours été un «spectacle» pour le bon peuple friand de frissons, encore plus lors qu’il s’agit d’une double condamnation à mort. C’est ce qui se produit en Nouvelle-France le 9 juin 1672 puisqu’un couple de Trois-Rivières est mené à l’échafaud.

Jacques Bertault et Gilette Baune ont une fille de 13 ans, Isabelle, qui est mariée à un certain Julien Latouche. Les beaux-parents ne blairent pas leur gendre et, de connivence avec la jeune épouse, l’empoisonnent.

Le Conseil souverain se montre impitoyable. Le 9 juin 1672, il rend son jugement: ce sera la première condamnation à mort d’un couple dans nos annales judiciaires. L’exécution ne sera pas banale.

Bertault et sa femme sont d’abord conduits par l’exécuteur de la haute justice jusque sur la place publique. Là, à genoux, ils demandent pardon à Dieu et au roi.

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Le mari est ensuite étranglé sur une croix de Saint André dressée au sommet d’un échafaud. Quant à l’épouse, après avoir assisté à l’exécution, elle est pendue à une potence.

Isabelle, la jeune épouse, fait elle aussi amende honorable et assiste à l’exécution de ses parents, mais «ayant égard à l’âge» de la prévenue, elle est épargnée.

Les trois condamnés ont dû verser une amende de soixante livres, dont une moitié fut remise aux Récollets afin qu’ils prient pour le repos de l’âme de Latouche, et l’autre moitié aux enfants mineurs du couple exécuté, qui recevront aussi le fruit de la confiscation des biens de la famille.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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