Première commission sur les arts au Canada

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Publié 05/04/2011 par Paul-François Sylvestre

La Commission royale d’enquête sur l’avancement des arts, des lettres et des sciences au Canada, souvent désignée sous le nom de Commission Massey, a été établie par le Bureau du Conseil privé, le 8 avril 1949, sous la présidence de Vincent Massey, alors chancelier de l’Université de Toronto (il deviendra plus tard le premier gouverneur général du Canada, né au pays). Le père Georges-Henri Lévesque était le représentant canadien-français. La Commission Massey a recommandé, entre autres, la création du Conseil des Arts du Canada (1957).

Au fil de son enquête d’une durée de deux ans, la Commission a organisé 114 consultations publiques partout au Canada auxquelles se sont présentés environ 1 200 témoins. Elle a reçu 462 soumissions formelles et plusieurs centaines de lettres de citoyens canadiens. Les exposés constituent une riche source d’information sur les organismes qui les ont soumis ainsi que sur leurs opinions, leurs attitudes et leurs positions.

Plus tard, la Commission a contribué à la fondation de la Bibliothèque nationale du Canada inspirée pour ce faire par les nombreuses soumissions reçues à ce sujet dont celles de la Canadian Library Association, de l’Association canadienne des bibliothécaires de langue française et de nombreux autres groupes.

La Commission a aussi fait des recommandations sur les principes qui devraient régir les politiques relatives à la diffusion et à la télévision, sur les organismes culturels fédéraux, l’aide à la recherche et les relations du Canada avec l’Unesco.

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Pour se rendre compte de l’importance historique du Rapport Massey, il faut se rappeler que le soutien de l’État dans le domaine des arts – que l’on tenait pour acquis depuis longtemps dans la plupart des pays européens et qui existait dans une certaine mesure dans la province de Québec – était un concept impopulaire en Amérique du Nord.

Le changement fut inspiré en partie par le modèle que constituait l’Arts Council of Great Britain fondé en 1945, et aussi par l’urgence de corriger l’embarras du gouvernement qui était membre de l’Unesco (fondée en 1945) sans disposer d’un organisme capable de le représenter et de servir d’agence d’information.

Il est permis de dire que les résultats après 60 ans ont surpassé les espoirs les plus optimistes de la Commission pour le plein essor de la culture.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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