Première caisse populaire

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Publié 01/12/2009 par Paul-François Sylvestre

Le mouvement coopératif des Caisses d’épargne Desjardins est très répandu aujourd’hui. Son fondateur est Alphonse Desjardins qui ouvre une première caisse le 6 décembre 1900 à Lévis, juste en face de Québec. La caisse est alors située au domicile du fondateur (8, avenue Mont-Marie). Le premier dépôt est de 10 sous et la récolte de la première journée s’élève à 26,40 $.

Inquiet de la situation économique de ses compatriotes, Alphonse Desjardins s’intéresse au fonctionnement de certaines banques populaires en opération en Europe.

Tout en tenant compte des réalités de sa région, il élabore un projet de caisse et, en septembre 1900, forme avec un groupe de personnes un comité d’étude et d’initiative.

Étant un pionnier dans le domaine des banques populaires, Desjardins se lance, malgré l’absence de lois régissant ce secteur.

Un mois avant l’ouverture de la Caisse populaire de Lévis, Desjardins écrivait: «Le parlement sanctionne plus tard ce qu’il y a de bon dans l’œuvre accomplie. C’est absolument ce que je me suis toujours dit depuis le moment où j’ai conçu le projet de fonder au Canada une, ou suivant le cas, des banques populaires. Comme cette institution est ignorée ici, (…) je savais bien que nos législateurs n’avaient pas pu s’en occuper ni la prévoir, et qu’il n’y avait rien dans nos statuts réglant ce point».

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Le lancement de la première caisse reçoit l’appui du clergé et d’une centaine de citoyens. Fait inusité pour l’époque, Dorimène Roy, épouse d’Alphonse Desjardins, est aussi cofondatrice des Caisses populaires Desjardins.

Lors des longues absences de son mari, elle gère les activités de la caisse de Lévis, initiant les membres à l’épargne et à une bonne gestion budgétaire.

Au fil des ans, les Caisses populaires Desjardins – nom donné aux institutions à partir de 1913 – connaîtront une expansion spectaculaire et deviendront un acteur majeur sur la scène économique québécoise et franco-ontarienne.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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