Premier vote des femmes en Ontario

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Publié 12/04/2011 par Paul-François Sylvestre

En Ontario, la lutte pour le droit de vote des femmes commence en 1876, année où les membres du Toronto Women’s Literary Club lancent le débat public.

Ce groupe, qui sert de couverture aux initiatives des suffragettes, a été créé par la docteure Emily Stowe, la première femme médecin au Canada. Elle mène la campagne ontarienne en faveur du vote des femmes pendant 40 ans.

En 1883, le club devient la Toronto Women’s Suffrage Association et, en 1889, la Dominion Women’s Enfranchisement Association, un groupe qui n’a de national que le nom.

Malgré les nombreuses pétitions et les projets de loi, les législateurs ontariens, confiants qu’ils sont soutenus par l’opinion publique, s’opposent continuellement aux changements. Les groupes de suffragettes doivent donc faire l’éducation du public pendant de longues années.

Dans les années 1890, le mouvement reçoit un appui important de la part de la Woman’s Christian Temperance Union (WCTU), dont les dirigeantes considèrent le vote des femmes nécessaire pour obtenir la prohibition.

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En 1910, le très respecté et influent Conseil national des femmes se prononce en faveur du suffrage.

Entre 1912 et 1915, il y a une campagne mouvementée et concertée. Le 28 janvier 1916, les Manitobaines deviennent les premières Canadiennes à obtenir le droit de vote et celui d’occuper un poste électif au gouvernement provincial.

La Saskatchewan suit le 14 mars et l’Alberta le 19 avril. La Colombie-Britannique sanctionne à son tour le vote des femmes le 5 avril 1917.

Le premier ministre de l’Ontario, William Hearst, se plie au vent de changement et les suffragettes ontariennes, après de nombreuses années de lutte, célèbrent enfin une victoire chèrement acquise le 12 avril 1917.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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